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Gaspésie Québec

Du 20 au 30 juillet

 

Par temps clair, vents faibles, nous voilà conviés au spectacle royal des baleines : les eaux de la baie de Gaspé nous réservent un meilleur accueil que celui fait aux bateaux du royaume de France croisant à cet endroit précis le 14 juillet …1534 , " …nous vint le vant controire et force bruymes et nonveue, et nous conuint entrer dedant icelle riuyere"
Si Jacques Cartier avait pour mission de prendre possession des terres Nord Américaines au nom du roi de France, des pêcheurs Basques et Bretons fréquentaient discrètement les lieux depuis le début du 16ème siècle. ( gardant pour eux le secret d'une abondante ressource et se protégeant de la bulle Papale attribuant les Amériques à l'Espagne et au Portugal ).
Arrivé devant ce qu'il pensait être une "riuyere" et peut-être l'espoir, vite déçu, d'avoir trouvé le passage pour la Chine, il se retrouva coincé dans le fond de la baie en attendant les bonnes conditions pour appareiller.

Mais le mauvais temps persiste et les hommes s'ennuient, Cartier soucieux de garder la bonne humeur à bord organise une journée " pique-nique à terre avec un planté de croix" ; l'équipage est ravi et les indiens légèrement sur leur garde sont impressionnés par la cérémonie, devant leur inquiétude le malouin leur raconte que la croix est un amer pour faciliter la navigation. Alors qu'il s'agit bien d'une appropriation de leur territoire.
Ce "bobard " sera le début d'une série de maladresses conduisant les Iroquois à devenir les ennemis des Français mais cette croix marquera aussi le point de
départ de la Nouvelle-France et de la francophonie actuelle en Amérique du Nord .

Musée de la Gaspésie (et de Cartier)

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 Culture de l'esprit et du Jardin à l'Anse à Beaufils

Un conte de fée ou un bel exemple de démocratie spontanée …
" Il était une fois " une usine de transformation de poisson qui, faute de morue, ferme définitivement ses portes.
Voisin du port, André Boudreau n'accepte pas l'idée de voir son village partir à la dérive : chômage, détresse sociale et exil économique, il prend son bâton de pèlerin et va de porte en porte pour convaincre les habitants de s'impliquer dans un projet de réhabilitation propre à relancer la vie économique et sociale au village. Il s'agit ni plus ni moins d' acquérir l'usine pour en faire un centre culturel en laissant la porte ouverte à d'autres activités ultérieures.
La population a mis massivement ( 30% soit 49 personnes ) la main aux poches et à la pâte, soutenu par une telle dynamique André a su trouver des aides auprès des autorités provinciales et fédérales.
En 1998, " l'épave " est acquise pour le $ symbolique à la ville de Percé et aussitôt les volontaires se retroussent les manches pour refaire le bardage, la toiture et transformer les locaux : une grande salle d'expo et bureaux à l'étage, bistro et salle de spectacle au rez de chaussée. Ce concept porté par la ferveur de ses fondateurs obtient rapidement le succès et en 2000 se voit attribué le prix de l'économie sociale à Québec. En plus de la qualité sociale et culturel "La vieille Usine" s'oriente vers l'écologie en accueillant dans leurs locaux " le marché du terroir " offrant aux visiteurs des produits biologiques venants des " jardins Rocher-Percé " et en créant des sentiers Raynald Rail d'interprétation dans la nature sauvage...
Il ne manque que l'hébergement et suivant les confidences de Paul Grenier un merveilleux projet de "châlets " solaires dans le bois serait en gestation, à suivre …


Un "magasin général " devenu l'épicerie de l'Anse à Beaufils a
choisit "d'avancer " vers le passé ; tout s'est arrêté en 1928.

Le mobilier, la marchandise et le personnel sont d'origine.

Comment faites-vous pour remonter le temps, Monsieur Cloutier ?

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La haute mer des mots de Maurice Joncas

 

les mots se bousculent dans ma tête... Extrait de "Hyperborée"
je voudrais te raconter
un peu de mes rêves entrouverts,
aux couleurs de la mer à naviguer,
comme autant de désirs profonds,
où se cachent souvent
mes mystérieuses envies
d'une transparente lumière,
comme si je voulais ré-inventer la vie...

les jours boivent lentement mon âme
en étalant leur prodigieuse couleur de vivre...

l'automne me fait signe de la main
du haut de ses monts enchevêtrés
des diaphanes brumes de l'aube...

extrait de "Eaux Delà"

le temps est venu pour moi
de ramasser mon absence
puis de rentrer au pays,
au pays qui m'appartient
puisque je n'en ai pas coupé les racines...

Maurice Joncas

"Aujourd'hui, un limpide et lumineux sourire d'enfant nous a envahi le cœur et l'âme. Et son regard suave et pur se déploie au-delà des houleux panaches d'écume blanche, venus rageusement porter l'appel des plaintes vives de l'océan jusqu'à ses pieds. Et le soleil rougissant;, surpris et heureux tout à la fois, donne un dernier baiser à l'horizon fuyant, en s'éclatant de lumières en délire, dans un orgiaque crépuscule vacillant..."
"Au seuil de la sagesse se tient parfois un brin de folie, un festin sacré unissant la vie aux ténèbres, en laissant l'esprit toucher la transsubstantielle beauté du mystère..."

 

Micheline Côté nous a offert toute la sensibilité de sa voix pour interpréter le texte... le cri : "Forillon" de Maurice Joncas , musique de Dorine Dupuis . Ecoutez un extrait de la chanson choyée des Gaspésiens (Mp3)

Cliquez pour écouter : ecoutez en mp3  ecoutez avec realaudio

Depuis plusieurs générations
ils étaient là dans ce canton
vivre et mourir c'était la loi
des gens habitant Forillon


barque de pêche en été
hache et godin durant l'hiver
bonheur et joie bien partagés
c'était un peu leur univers

   
ils sont venus tout chambarder
marcher, mesurer, arpenter
paraît qu´on va tout buldoser
a Ottawa y´en ont parlé

 

Québec aussi a accepté
et dire qu´il faudra tout quitter
pays, maison, parents, amis
et dire adieu la Gaspésie

laisser ta terre pour Montréal
Gaspé, Québec ou bien ailleurs
même si la peine te ronge le coeur
tout finira par s´arranger

 

va-t-en mourir dans la grande ville
ce n'est pas du tout difficile
un arbre bien déraciné
finit toujours par succomber ...


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Forillon : nature et paradoxe

En nous laissant flotter dans le parc du Forillon, nous avons trouvé une nature virginale ; une nature dont l'émotion suscitée nous pousse à la dire "... de ladite baye aussi belle que boine terre, labourable et plaine de aussi belle champaignes et prairie que nous ayons veu..." Cartier aussi s'en était ému. Les ours y sont l'objet de toutes les attentions et nous espérons profiter encore longtemps de leur présence discrète et sauvage.

En été la chute révèle une attrayante paroi de mousse enveloppée de bruine fraîche donnant l'impression d'avoir été là, toujours la même.

A la Grande Grave, les maisons belles à croquer, jouent les interprètes du temps passé mais que sont les habitants devenus ; quel vent dévastateur a emporté le chaud bruissement de leurs vies …

 

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La fête au village


Monsieur Laurentin fait bondir l'archet sur son violon.

Cliquez pour écouter :

ecoutez en mp3  ecoutez en realaudio

Dans tous les villages du monde il y des bals populaires, Ce dimanche soir à "Rivière-au-Renard", les 60 ans de la Coopérative d´achat, çà se fête aussi, câline !

Et dansez maintenant !

 

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Gespeg ("Finisterre" en langue micmac)


C´est au cours du 16ème siècle que les Micmacs s'installent en permanence dans leur village de Gespeg et bien q'entretenant depuis quelques décennies des liens avec les pêcheurs européens, ils conservent néanmoins leurs valeurs et leur mode de vie traditionnel en vivant en étroite relation avec la nature qui les entoure.Après avoir subis trois siècles de lente assimilation aux régimes français, anglais puis canadien, ils s´efforcent de se réapproprier leur culture traditionnelle.
Roger Pelletier lui même d'origine algonquine et diplômé en archéologie et ethnologie autochtone a mis ses connaissances au service de cette renaissance.Avec les Micmacs de Gaspésie, ils ont reconstitué avec la plus grande rigueur leur habitat du 17éme siècle et les ustensiles de la vie de tous les jours.
Les wigwams sont fait de perches de bois recouverte d'écorces de bouleaux cousues ensemble au moyen de racines d'épinette.
Ils ont aussi retrouvé le feu par la friction du bois et, à travers ces techniques et ce nouveau contact avec la nature, les micmac d'aujourd´hui renouent avec l'esprit de leurs ancêtres.
Observateurs attentifs, ces derniers distinguaient les ressources nécessaires à leur subsistance en ne prélevant à la nature que ce dont ils avaient besoin .

Avec les Micmacs de Gaspésie, ils ont reconstitué avec la plus grande rigueur leur habitat du 17éme siècle et les ustensiles de la vie de tous les jours.
Les wigwams sont fait de perches de bois recouverte d'écorces de bouleaux cousues ensemble au moyen de racines d'épinette. Ils ont aussi retrouvé le feu par la friction du bois et, à travers ces techniques et ce nouveau contact avec la nature, les micmac d'aujourd'hui renouent avec l'esprit de leurs ancêtres. Observateurs attentifs, ces derniers distinguaient les ressources nécessaires à leur subsistance en ne prélevant à la nature que ce dont ils avaient besoin .

Le capteur de rêve

Une grand-mère Mic Mac était dans son wigwam avec son petit fils lors qu'ils remarquèrent une araignée dans une toile. Le petit garçon voulais tuer l'araignée mais la grand mère l'en empêcha. Le lendemain, quand la grand mère se réveilla , la toile était devenue argentée et pour la remercier de l'avoir sauvé, l'araignée lui offrit sa toile. A son tour la grand mère l'offrit à son petit fils en lui expliquant que dorénavant tous ses mauvais rêves seraient pris dans la toile et que les bons rêves passeraient à travers le centre et flotteraient dans la nuit.


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La note de Lolotte


A Mont Louis il y a Maryse et Louis.

Chaque matin à 5 heure ils lèvent l'ancre de leur petit bateau de pêche pour faire le tour de leurs trappes à homard et à tourteau sur le St Laurent. Ils en ont une bonne centaine à relever, ouvrir, vider, y remettre des appâts puis les replonger. La période de pêche est possible de mai à septembre, ensuite c'est le Grand Froid qui s'en vient.
En Gaspésie on dit que c'est depuis que Cartier a découvert le Canada qu'il fait froid...! Tabarouette !
Ce matin, alors que nous quittons le port, nous passons à côté de nos amis et j'entends Maryse crier :
" T'as qu'à ouère, Tadoussac c'est tout drouette, remontez le fleuve trois jours, attention aux courants !"

Un grand merci à Patricia pour avoir réussi à organiser un "5 à 7" au pied levé, merci aussi à Marie et Jean Pierre pour leur très gentil accueil au club nautique de Forillon à Rivière au Renard, ainsi qu'à Germaine la tisserande, Micheline et sa belle voix, Maurice le poète, Mario l'historien.

Pour la première fois depuis les îles Canaries notre bateau-maison va mettre un peu de sud dans son cap ; prochaine escale à Tadoussac, le rendez vous des bélougas.


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