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Côte Nord

du 26 Juillet au 18 Août 2003

Sept-Îles

Sept-Îles

"Le 19ème jour du mois d'août 1535, nous arrivâmes devant sept îles très hautes que nous nomames les îles Rondes, qui sont environ à quarante lieues des terres du Sud "... ainsi s'exprimait Jacques Cartier qui venait par la sorte de baptiser la baie des Sept-Îles.
L'attrait de la fourrure était alors une excellente opportunité pour occuper le territoire en y construisant un poste de traite.

La découverte de gisements de fer et son exploitation en 1937 gonflent les effectifs de Sept-Îles qui n'était alors qu'un petit village de pêcheurs.

"Il y a quelque temps, je repérais les sept îles de la proue du navire : un si faible groupement qu'il paraissait illusoire. Là-bas, au bord de la mer orageuse, le steamer gagne la côte et je découvre quoi? En plein sable, en pleine solitude, un village éclairé ici et là, par l'électricité qu'on capte à domicile. Mais cela encore n'est que mirage. Sous le reflet de vie standardisée, court une force extraordinaire, un défi surhumain à la nature hostile. Le plus extravagant de la côte nord c'est la vitalité des gens."
(extrait de la revue d'histoire de la côte nord n° 28 ) Gabrielle Roy 1947

Deux usines exportant le minerai de fer et une aluminerie récente emploient quelques milliers de travailleurs, la ville de Sept-Îles reste cependant le premier employeur pour la région. Si l'aluminerie offre à son personnel des conditions de travail correctes, il n'en est pas toujours de même pour les autres ouvriers de la Pointe Noir...

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Cracheur de mots :

"Travailleur d'usine, tel est ma condition d'homme alimentaire, d'homme machine ; jetable, gérable, catin des corporations, porteur de boite à lunch, pris dans le cercle vicieux salaire- responsabilité qui m'empêche de me déterrer de ces millions de tonne de fer qui passent jours après jours dans mon œil objectif. L'aliénation constante me guette, comme une bête dans une cage l'animal rêve de liberté. De tout ce monde qui s'oublie pour subvenir aux besoins de leur famille, j'ai beaucoup de respect et je me souviendrai ." M.V.

Pour sortir d'un enfer fait de désespoir, d'égarement et de faux paradis, Marco Vigneault réagit haut et fort : "à coup de crayon, à coup de réflexion, à coup d'étude, à coup de solitude, je me sortirai de l'usine"

Pour vaincre les dragons de l'oubli et enfin prendre sa vie en main il choisit le chemin des mots : "travail accompli de l'homme machine qui se détraque consciemment pour s'humaniser et reprendre contact avec ses frères"

Et le torrent peux devenir rivière et amour :

Ma belle rivière et l'automne

Vidée des kilowatts de l'été
Tu te couvres de tes plus belles couleurs
Comme pour cracher à la figure des homme qui t'ont harnaché
Ton extrême beauté

La lourdeur des silences

Je ne peux te dire l'indisable
Les mots tronqués des demi vérités
Prévalent ces jours

Je ne peux te dire l'indisable
Les mots poignards des vautours
Prévalent ces jours

Je ne peux te dire l'indisable
Les mots vengeurs des assassins de l'esprit
Prévalent ces jours

Je ne peux te dire l'indisable
Car je veux te protéger mon amour.

Il y avait dans le Nord-Est (journal de la Cote Nord) de ce dimanche 3 août l'article suivant :
"Marco Vigneault, père de famille de 31 ans, sera candidat dans le district de Clarke lors de l'élection partielle prévue pour cet automne".

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Uashat, Sept-Îles en langue Innu

"Notre société évolue tranquillement vers la modernité" nous explique Lauréat Moreau, le conservateur du musée Shaputuan ; "nous ne pourrons pas faire en 60 ans une évolution que les européens ont fait en plus de mille ans! Notre société se cherche et les moments difficiles ne doivent pas faire oublier nos efforts consentis dans la recherche d'une vie d'avantage qualitative que quantitative dans la société actuelle tout en conservant notre langue, nos valeurs traditionnelles et culturelles."

Nous avons beaucoup à apprendre; leur culture ancestrale s'inscrit dans un profond respect pour la nature, une valeur incontournable pour notre avenir à tous.
Au delà des territoires perdus, leur message porte vers toutes les sensibilités ethniques ou régionales bafouées au nom d'un rationalisme technocratique et économique dont la finalité se réduit à développer la puissance de l'état nation et les profits des multinationales.

Ne jamais désespérer de la détermination de l'homme à assurer pleinement et sereinement son appartenance ; tel serait le message de la survivance amérindienne. Hugh !

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Namitam innium tukuan

Viviane Michel nous lit cette poésie sur un fond
de Teueikan (tambour) extrait de "ka utamuat"*

son mp3 son real

MOUVEMENT DE VIE

Mashten ushpauat netshen nipin pineshiat
Tshetshi uitamakuiakuth ishpish minuashit, assi tshikauinu.

Les oiseaux d'été s'envolent les derniers
Pour nous apprendre la beauté de la terre notre mère

Ne assi mak uashkut tapiten nete meshkanau katapuemakak
Tshitapaman netshen e ushpautaut, ishpish mamuk tat
Nete tshekuan katapithit
Ne uashkut mak assit nanitam mamuk tshietat.

Regarde lorsqu'ils volent ensemble dans un mouvement de vie
Ils nous montrent le chemin de la vérité
Vers un élan de simplicité naturelle
Où le ciel et la terre seront toujours des complices.

Kie nanitam tshia katenan
Tshetshi minaumumak assi...

Il y aura toujours nous
Pour les admirer...

Rita Mestokosho, poétesse innue

 

*ka utamuat

A eux trois, Pinashue, Itinik et Shaush sont la mémoire vivante de Matimekush. Ils ont une connaissance profonde du savoir et des mots de la forêt. Ils savent jouer du teueikan (tambour), la mémoire battante des Innus.

C'est au cours des rassemblements du printemps, quand plusieurs familles se retrouvent après les longs mois d'hiver pour redescendre vers le littoral, qu'on célèbre les makushans, ces grands festins où l'on danse et mange. A l'automne, il y a un deuxième makushan après la remontée de la Mistha-Shipu (rivière Moisie) et avant la dispersion des familles sur les territoires de chasse et de trappe. C'est à cette occasion qu'on bat le teueikan et que le chanteur raconte les histoires de chasse et les légendes innues.
Pour les aînés, le teueikan permet d'entrer en contact avec les forces de la nature.

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Place au spectacle

Théâtre et théâtre musical; deux troupes très présentes dans le paysage socioculturel de Sept-Îles.

Le Masque d'or

Plus de soixante comédiens pour interpréter " Les Misérables " en musique et sous la direction du dynamique Michel Pelletier... Jean Valjean sur la scène.

La troupe du masque d'or fête cette été ses dix ans de créations et d'émotions par une rétrospective des meilleurs moments de ses réalisations ; un bouquet d'enchantement choisi parmi la fleurs de leur répertoire : La petite Sirène, La belle et la Bête, Joseph et son manteau multicolore, Miss Saigon...

La chorégraphie et le jeux des comédiens/chanteurs sont transposés dans un espace intemporel grâce à la magie d'un éclairage fruité et des effets toujours surprenants tel les yeux de chats lumineux dansant sur la scène et dans la salle.

Les techniciens et comédiens sont tous amateurs et ont livré leur passion à un public ravi et fier de la performance de leurs artistes.

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Le Théâtre de la Patente et "La Locandiera"

Par la magie d'une heureuse réalisation et d'excellents comédiens aimants/amateurs, "Vital Gagnon et sa troupe" se métamorphosent très rapidement en : "la coquine, la délicieuse Mirandolina et ses prétendants".
Le marquis, le conte, le chevalier et les valets tombent tous sous le charme irrésistible de la Locandiera trop consciente de ses avantages pour ne pas en abuser. La personnalité de chacun des prétendants donnera du relief au charme ; si le marquis place son rang en guise d'atout, le conte montrera sa fortune et le chevalier, jeune et quelque peu distant, clamera avec fermeté sa répulsion pour les femmes, cette fermeté cache t'elle un cœur trop sensible ?...

La salle du centre socio-récréatif était comble voir comblée ce soir, et par ses réactions le public se rapprochait sensiblement des personnages dans cette auberge vénitienne.

Des applaudissements nourris ont clôturé cette belle soirée dans la joie spontanée des comédiens et du public.
La troupe de la Patente fête son 30ème anniversaire cette année.

En plus des costumes Francine Cummings a créé " Et si Sept-Iles m'était comptée " spectacle mis en scène par son mari Vital Gagnon lui même écrivain et poète pour l'amour des mots.

Un extrait de "La Rose du nord" de Vital Gagnon (histoire de Sept-Îles)

Rose : Quand ils ont coupé le ruban, on dirait que c'est là que le trouble a commencé. Il est arrivé du monde de partout. Des bateaux ben pleins. Ils ont quasiment vidé la Gaspésie. Ça sentait la morue de Port-Cartier jusqu'à Moisie.

Rita : Ça sentait pas la morue pantoute, ça sentait la belle jeunesse. J'm'en souviens ils arrivaient sur le Capoco, un tout p'tit bateau.

Rose : Pas encore assez petit à mon goût.

Robert : Le Capoco, ça c'était au début, après il y a eu l'Ungava. Ça c'était un beau gros bateau. Notre fun à nous autes les jeunes du temps c'était d'essayer de deviner qui était célibataire pis qui l'était pas. Pis là on disait avec laquelle qu'on aurait voulu se marier. Moé, je me suis marié ave une dizaine des plus belles filles de la Gaspésie.

Rose : Il y avait ceux qui arrivaient en bateau, mais vous avez oublié ceux qui arrivaient en avion. Ils parlaient juste anglais. Who are you my french pea sou ? Me I am the boss of I.O.C. pis I'am icitte to make money. Pis tout d'un coup la compagnie s'est installée, elle a étendu ses bâtiments tout le long de la plage pis on a perdu la vue sur la mer.

Paul : Il ne faut surtout pas oublier que toute cette effervescence a donné de l'emploi a beaucoup de monde.

Rita : Ben oui ! c'est là que Rose a commencé à danser chez Thiffault.

Rose : Tu parles en travers de ton chapeau Rita Cormier. C'était ton genre à toé ça. Moé, j'ai jamais mis les pieds chez Thiffault, les clubs de nuit' ça m'intéressait pas.

Rita : Ben t'aurais du y aller tu serais peut être pas restée vieille fille.

Rose : Si c'était pour rencontrer une affaire comme ce que t'a rencontré, j'aime mieux être restée vieille fille...

Ooh, ca sent la chicane, retirons nous sur la pointe des pieds....

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Accéder à l'inaccessible par la peinture

Pilote d'hélicoptère, Christian Duguay survole la forêt boréale été comme hiver, la confrontation métaphysique avec l'immensité du grand Nord entretient son souffle créatif, ses peintures et illustrations (sur)réalistes nous plongent dans un univers émotionnel improbable ... improbable?

 

 

... "Je veux susciter l'intérêt et l'interrogation chez ceux qui s'arrêtent devant mes toiles.
Je veux qu'ils restent là à penser, à s'imaginer, à interpréter et choisir le sens qui s'offrent à leurs yeux.


Au delà de la technique, l'atmosphère que dégagent mes créations devient pour moi une priorité. J'aimerais offrir aux hommes l'accès à l'inaccessible et leur faire découvrir le dépassement"

Christian Duguay

 



Soumis aux caprices du vent, nous avons passé une semaine en compagnie des canards eider dit "moyacs" douillettement hébergé par nos amis pêcheurs de fond (turbot flétan...) à Rivière au Tonnerre.

La brise d'ouest enfin nous a cueillis et emmenés toutes voiles dehors au pays Cayen de Havre-Saint-Pierre.

 

 


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Havre Saint-Pierre

La pointe aux esquimaux qu'on l'appelait quand, en 1857, 6 familles de Madelinots débarquaient de la goélette "Mariner" avec enfants, effets et bétail.

"Nos ancêtres sont arrivés des îles de la madeleine. Ils sont partis dans le mois de mai, je pense. Ils ont sacré le camp parce- qu'ils avaient de la misère aux îles, ils avaient de la misère à acquérir le droit des terres.
Je pense que c'était un nommé Coffin dans le temps... je ne sais pas exactement le fond de l'histoire.
De toute façon, ça ne change pas grand chose, ils sont partis de là, ils ont dit "on va aller voir s'il y a moyen de vivre ailleurs". L'année d'après, ils sont venus douze, mon arrière grand père y était, l'ancêtre du Jomphe de chez nous.
A partir de là, t'as la vie à la Pointe aux Esquimaux
" ( devenu Havre-Saint-Pierre en 1929).

Le poète Roland Jomphe se souvient et ses souvenirs nous rappellent combien ce passé est proche et bien vivant dans l'esprit des Cayens issus du "petit dérangement" (en référence au grand dérangement, la déportation des Acadiens en 1755).

"Le présent ? si t'avais pas le passé, comment voudrais tu avoir le présent ? passé, présent, avenir, c'est une chaîne que tu peux pas casser."

Roland Jomphe

 

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Sur la voie de Tio

250 travailleurs vont quotidiennement à la mine de Tio, située à 40 km de Havre-Saint-Pierre.
Pour s'y rendre, ni route ni chemin, seul le train de la compagnie les emmène bien au chaud par la plaine et la forêt boréale tantôt à gauche pour longer un lac tantôt à droite pour traverser la rivière Romaine et voilà bientôt l'énorme cratère, la mine d' ilménite (titane) qui leur promet encore plusieurs décennies de gagne pain.

Cratère lunaire et paysages d'outre nord, dans ce train de l'espace filent les étoiles de l'imaginaire et germent certain bourgeons de la création...

Réjean Marceau est coordinateur au trafic ferroviaire, pigiste à l'occasion, il a donné libre cours à son goût pour l'écriture à travers un premier roman. "Faux départ" est pour Réjean un vrai départ et un encouragement avec l'acceptation du manuscrit et sa publication par un éditeur de Québec. Dan, le personnage principal, y décrit sa chienne de vie bâtie à son grand regret sur une enfance dénuée d'amour, un père alcoolique et violant et des tuteurs pédophiles (allusion à une période noire du Québec et d'ailleurs). Les stigmates des sévices corporels et psychologiques marqueront l'histoire attachante de Dan et de sa vie partagée entre de rares instants de tendresse, de dérision et de violence ...

 

Florent Doyle a choisi la peinture pour exprimer ses émotions devant une nature infinie et omniprésente autours de la mine et du village.

Quant à Julien Doyle, lui aussi enfant de la mine, laissons le nous le dire avec ses mots à lui.

Fils de la beauté

Se peut-il que le poète
Ami de la lune et du vent Et l'adresse
Ne soit qu'un rêveur
Assis au clair de terre ?

Sans jamais calculer le temps
De brindilles et de boue
Et du meilleur de son âme
L'oiseau bâtit sa demeure
Avec la patience du maçon

Et l'adresse
D' on ne sait quel maître
Il y met tout son amour
Et y trouve son plaisir
En pépiant l'échelle des notes
Dans les parfums des trèfles

Le merle est un poète

A vous qui doutez
J'ajoute deux mots
De but en blanc
Comme un papillon
Que l'été pose
Sur un pétale

L'enfant aussi...



Pour rejoindre son chalet perdu loin au nord, le coureur des bois d'aujourd'hui a délaissé le traîneau à chiens pour...

[...] Quand ici les petits ruisseaux
y ensolident leurs surfaces
Avec l'eau qui devient les glaces
Les feuilles y tombent des bouleaux

 

Ecoutant la brise du soir
Avec le vent soufflant du nord
Les outardes y sont sur le bord
Pour le départ avant l'hiver

Extrait de "les outardes" de Roland Jomphe

 

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Les trésors des îles de Mingam

"Tout autour de ces îles, nous y avons vécu l'enfance et la jeunesse, l'école de la vie, sur les bancs du grand large : l'Université des grands fonds.

Sur les grèves de ces îles, nous y avons passé bien des journées à écouter le temps, là où la nature s'est amusée avec la roche de calcaire, les marées et les vents y ont sculpté les rochers de ces îles. Au gré du temps, il en est sorti différentes formes de personnages et d'animaux. En regardant le profil de ces rochers, vous ne pouvez faire autrement que d'admirer l'artiste puissant qui a mis toute la patience des années à fabriquer notre région."

R.Jomphe

 

Capaillou à l'île du Marteau

Revenir soixante six ans plus tôt et nous rendre à l'île du petit Marteau ne sera pas trop long à bord de notre vaisseau intemporel :

Rose-Alma Cyr et sa gagne d'amis auxquels nous nous étions discrètement joints, s'en venait de la ville pour rendre une petite visite et annoncer un grande nouvelle à ses cousins les gardiens du phare. Le soleil rougeoyait sur l'horizon et l'obscurité n'allait pas tarder à prendre possession de l'île ; le temps d'allumer les capailloux et nous voilà transformés en serpent lumineux balançant, au rythme de nos pas la bougie collée au fond d'une boite à conserve.

Le sentier n'était pas bien long jusqu'au "village/ phare" et l'onde lumineuse tressaillait à chaque rencontre, Cécile, la fille de Grégoire revenait de la cueillette et un peut plus loin, sa sœur Anita terminait le séchage des morues.

Arrivés devant l'école c'est dans la joie des retrouvailles que la famille allait aux nouvelles tandis que madame Simone, l'institutrice nous invitait, en rang svp, dans sa classe pour le cours d'histoire.

Et j'oubliais la "grande nouvelle" ! Grégoire Cyr était dans tous ses états ; il était à nouveau père d'une petite fille de neuf livres , quelle fête ...

Les îles et leurs trésors, patrimoine humain et géologique, faune et flore sont désormais protégés par une équipe de scientifiques et de conservateurs passionnés et déterminés à offrir à tous et aux futures générations un patrimoine intact.

Macareux moine
(c)Parcs Canada / É. Le Bel

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La note de Lolotte

Sans doute les femmes et les hommes de la côte nord du Golfe du St Laurent sont-ils du "monde ordinaire" mais il leur a fallu bien du caractère pour aller se nicher là où seuls les chemins d'eau leur permettaient l'accès jusqu'il y a seulement 27 ans.

La route 138 qui fut construite en 1976, s'arrête quelques km plus loin, tant pis pour les autres villages ; les hydravions, les hélicoptères et un cargo prennent la relève.

Nous remercions les gens de la marina de Sept-Îles et la municipalité de Havre-St-Pierre pour l'hébergement de notre 'yacht' ; merci à Vital, Michel et Francine, Myriam et Christian, Yves, Marco, Roland, les frères Doyle, Réjean, Lauréat et toutes les jolies petites frimousses de la réserve indienne.

C'est sous un ciel fascinant frangé d'aurores boréales que ce soir nous prenons la direction des Iles de la Madeleine...

 

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