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Québec

Du 18 au 28 août

 

Il y a 80 jours, nous arrivions toutes voiles dehors sur la côte Acadienne (îsle Madame NE.) ; en cette soirée rougeoyante du 18 août "Zen" glisse lentement dans la "passe des grands voiliers" au sud de l' île d'Orléans et devant "l'anse du fort", l'histoire nous invite à faire relâche ; vous êtes tenu, nous dit-elle, d'y allumer un feu et sur ce signe convenu, la cité vous ouvrira ses portes et enverra une chaloupe dont l'équipage vous guidera vers le havre de la rivière St Charles…

Frappez les trois coups, levez le rideau : la capitale, le berceau de la Nouvelle-France est là devant nous.

Québec brille de toutes ses lumières et vibre de son histoire.

 

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 Un rendez-vous avec Samuel Champlain

Les Québécois savent que depuis plusieurs années René Lévesque est à la recherche du tombeau de Champlain. Pour lui, les sous-sols de la ville n'ont pas de secret ou si peu…mais où est-il ce Champlain ?

En 1936 René a 11 ans : "C'est dans la rue de Lévis, tout contre la rue de notre maison, que je recueille mes premiers artéfacts tels que clous rouillés, fragments de brique, céramique etc. Ma mère tolère bien ces initiatives qu'elle voyait de plus en plus se développer chez moi."

R. Levesque, Un an plus tard : " Après avoir assisté à un exposé sur Champlain, je m'introduis sous son monument ; je suis saisi par les ruines des forts et des châteaux qui s'y sont succédés et, dans la citadelle, je tremble d'émotion devant ces couloirs sombres et imagine les personnages historiques sortant du passé".

Depuis son enfance c'est la passion de la découverte qui l'anime, découverte de soi et des autres ; baccalauréats philosophie, théologie et enseignement, il est polyglotte. A sa langue maternelle il faut ajouter l'anglais, l'espagnol, l'italien, le portugais, l'allemand et le russe, il se débrouille bien en montagnais et en huron. "Mon oncle Huron m'amène un jour au village de sa nation où se déroulait une fête traditionnelle. Fasciné à la vue d'un tipi couvert d'écorce, j'en réalise plusieurs de mes propres mains et depuis une amitié éternelle me lie à mes frères amérindiens."


Récréation

Tirons profit de cette amitié pour partager un coup de cœur amérindien et sur la pointe des yeux, rentrons dans l'univers "Cri " de Virginia Pésémapéo Bordeleau .

 

"Son langage est pur, spontané, totalement honnête. Sa complexité va chercher sa raison dans le métissage de deux cultures, amérindienne et québécoise, et par le biais de la rencontre entre les inconscients individuels et collectifs de chacune d'elles."

texte de Céline Mayrand

Retour en classe

Une maîtrise en archéologie et en géographie lui donnera l'outil administratif et scientifique pour pratiquer sa passion.

En 1988, lors d'une visite sous le clocher de la basilique, emporté par la fièvre de la découverte, il outrepasse quelque peu son droit de fouille et met à jours un cercueil en cuivre qui suscite la controverse avec les autorités et enflamme la presse durant tout l'été… En vain, car Champlain n'était pas au rendez-vous !

D'autres sites archéologiques ont été mis au jour entre Sept îles, la seigneurie et les îles de Mingan et Blanc-Sablons ; René y a contribué et a découvert d'importants gisements Basques, Vikings et paléoEskimo. En vue des fêtes du 400e anniversaire de la fondation de Québec et de la Nouvelle France (en 2004), son souhait le plus cher est la mise en valeur de Champlain avec ou sans la découverte de sa sépulture à travers le Mouvement de la Francité : un mouvement construit à partir des familles de souches françaises en tant que base culturelle, mais généreusement ouvert à toutes les composantes historiques et flux migratoires adhérant à cette culture.

Extrait de " l'hymne à la

Nous construirons ensemble
Affirmant nos idées
Pays qui nous rassemble
visage de francité
Respectant la nature
Par saine écologie
Accueillant les cultures
Venues d'autres pays

Francité " couplets 8 & 9

Tout le long du grand fleuve
La paix s'exprimera
Nous ferons la preuve
Par l'éclat de nos voix
A tout peuple du monde
Apportons l'amitié
Que la lumière abonde
De notre francité

Toujours optimiste, René et son mouvement ont obtenu des subsides pour d'ultimes fouilles sous l'auberge du Trésor, sous le magasin Darlington et sous la rue Buade. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils font appel à une firme spécialisée en techniques géophysiques de pointe, capable de mettre en évidence les vides (chambres funéraires) à plusieurs mètres sous le sol…

Allons Samuel, faites leurs un petit signe : ils le méritent !

 

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Un mouvement puissant traverse l'espace…exister !

Animaux, Animaux ! Démontez vos socles,

Rompez vos fers
Débâillonnez-vous !

Brandissement initial! La bête inaugure l'espace. Palpez-moi ces muscles ! Humez-moi ce musc ! Et voyez-la sauter le mur, se couler dans l'évidence du monde.
Dans le manège organique, là où la paroi se fissure et la vie se fait et se défait.

Rite de la naissance. Taches, éclaboussures, coulées, éclats, bavures. Chaque essor est une mise au monde. Constellations, remous et foudre des origines.
Relief.
De ce limon bientôt un monde nous réclame.
Animaux! Animaux !
Ne vous enfermez pas dans votre visage.
Nous ne recherchons ni le loup ni le félin. Ni l'ours ni le carcajou. Nous vous recevons comme des signes premiers...

Guy Cloutier

 

Le draveur ou " l' homme rivière "

Il y a 20 ans encore, il était le "berger" des troupeaux de pitounes flottées, équilibriste il sautillait d'un rondin à l'autre, les guidant vers leur prochaine métamorphose, vers le moulin à papier.

…Le danseur est venu sur son étalon fluide
les pieds chargés de rêves changer le cours des fleuves des rivières ce danseur-là les bras dans la lumière est celui qui fait battre les eaux.
Chaque fosse est un appât chaque refuge tient du piège décor mouvant la forêt tout entière défile sous les semelles avec ses lisières en surplomb d'embuscade avant de se ruer dans le vide…

Et tu cours et tu cours comme un fou comme une ombre hâte-toi plus vite encore la route est semée d'angles morts que tu passes en catastrophe en retenant chaque fois ton dernier souffle un goût d'épine entre les dents il n'y a dans ta gorge que des cendres et du feu Lucienne Cornet tes mots roulent sous leur peau une vieille colère et l'univers ne résonne plus que des chagrins d'amour.
      
Sous ses pieds l'eau chante les rives
le monde chante et enchante
il n'y a pas péril en la demeure
le péril est sa demeure
ce danseur-là que surgit de la masse obscure la main chargée d'oiseaux.


Tu peux bien voler
planer entre terre et ciel
sans poids sans âge comme une flèche
comme une aile qui n'aurait plus de corps
avant d'atteindre ce qui ne s'atteint pas
de reconnaître le vide à ton appel
et l'ivresse à ton sursaut.

     Chaque fosse est un appât chaque refuge tient du piège
décor mouvant
la forêt tout entière défile sous les semelles
avec ses lisières en surplomb d'embuscade
avant de se ruer dans le vide…
 

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Du graffiti aux fresques des piliers

On retrouve dans le centre-ville, sur le boulevard Charest, un vaste espace obscur où d'immenses piliers de béton soutiennent autoroutes et nombreuses voies d'accès.

 

 

Ce lugubre endroit ressemble maintenant de plus en plus à une galerie d'art à ciel ouvert grâce aux efforts des artistes contemporains et botanistes de L'Îlot Fleuri, aux graffiteurs qui ont libre cours et aux peintres muralistes qui ont transformé à ce jour sept piliers en véritables fresques sur toute leur surface.

 

 

L'artiste Hélène Fleury aidée de Pierre Laforest sont à l'origine de ce projet qui s'est étalé sur trois étés (2000, 2001 et 2002). On compte une équipe de douze peintres pour la première année, deux équipes de cinq et de six peintres pour le second été, puis finalement une équipe de sept peintres pour la dernière année.
texte: Gitane Caron

Sur la question du financement, Gitane Caron nous précise : "Ce n'est pas la ville qui nous appelle un petit matin de printemps pour nous offrir un contrat. C'est nous qui nous rassemblons plusieurs mois à l'avance qui mettons un projet sur pieds et qui sollicitons un financement. Bien sûr, la ville a toujours appuyé les fresques des piliers mais pas toujours financièrement."

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Capitaine Gustave Guay

A 82 ans il entretient son rêve marin dans la rue du Petit Champlain à Québec. En ouvrant la porte de son jardin, Gus rentre au port et retrouve la sérénité de son havre : un atelier à la Gepetto dont les outils, les plans, les avirons, cap de moutons, pièces d'étambots et membrures évoquent un chantier naval où seul le rêve n'est pas réduit au 50e.

Sans équipement de navigation électronique, il a connu le détroit de Belle-Ile dans la "purée de pois" en tant que capitaine du bateau de recherche "Mecatine", a été maître voilier à bord du brick US "Niagara", capitaine de la goélette "Marie-Clarisse", et c'est sur le voilier "Gro" de Bergen qu'il faisait sa première expérience de marin : " en 1938, dit-il en riant, ma solde était de 13,20 $ par mois et 300 coups de pied au cul par semaine."

Quant à la belle aventure qu'il a vécu en famille dans un phare de l'île d'Anticosti, nous vous la conterons cet hiver bien au chaud…de notre journal de bord.

 

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Le patrimoine vivant


Les traditions se portent bien sous les voûtes chaleureuses de la Maison Chevalier au cœur de la place Royale et du quartier Petit Champlain ; les artistes et artisans y perpétuent, enrichissent et transmettent leur savoir et savoir-faire devant leur public.

 

Bérengère Landry nous définit le patrimoine vivant " il s'agit de l'ensemble des savoir et savoir-faire des disciplines du conte, de la chanson, de la musique, de la danse, des arts et métiers traditionnels et des coutumes qui se transmettent de génération en génération.

Nos prédécesseurs nous ont légué ces disciplines ainsi que les coutumes rythmant les saisons et les âges de la vie ; ce sont les porteurs de traditions. Patrimoine de fête, de tristesse, la chanson, la musique et la danse traditionnelle reflètent la chaude vitalité de nos porteurs de tradition." Festivals, spectacles et soirées de danse vibrent à des accords qui paraissent éternels. Ces trésors sont, pour l'avenir, sauvés de l'oubli grâce aux techniques de mémorisation électroniques.
Sans Bérengère Landry nous n'aurions pas eu la chance de rencontrer Pierre Leclerc dit "le prof Exploro" pour les enfants. Il conte, compose et chante pour le plaisir des jeunes de 3 à 90 ans.


En remontant le St Laurent

En remontant le St Laurent
il y avait trois jolies filles

la plus jeune en s'y promenant
vit venir un navire

Si mon amour était dedans
J'en serait la plus heureuse

Mais son amant n'y était pas
Elle tomba au lit malade

On fit venir le médecin
Le meilleur de la ville

Le médecin en la voyant
Connaît sa maladie

Mariez-là car il est temps
La jeune amante entend cela

Sa peine sera finie
Elle se mit à rire…

 

Je vous en fait un petit bout !

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Le sens de l'habitation


Située sur le chemin Royal à St-Famille, île d'Orléans, leur maison a connu le régime Français.
Ce corps de ferme construit en 1720 avec des pierres des champs ainsi que la grange attenante en bois on été restaurés avec amour et rigueur par Arthur et Nicole.
Seuls des matériaux anciens y ont été introduits pour refaire les parties endommagées ; l'installation électrique est invisible et pour ne pas effaroucher l'âme de cette vieille demeure les appareils ménagers se dissimulent humblement derrière de jolies portes anciennes, elles aussi !
La grange restaurée dans le même esprit, est en soi une œuvre et une galerie d'art

…"pourtant un toit, ce ne doit pas être ce mur entre nous et le ciel. Un toit, ce doit être l'espace asservi qui reçoit avec allégresse l'envolée de ses lignes . Un toit ce doit être l'arbre métamorphosé, jaillissant à nouveau vers le ciel, vibrant au souffle du vent. Un toit peut il être autre chose que ce fol instrument de musique qui retient les effluves des dieux pour mieux bercer nos nuits"…

…"Mes fenêtres sont petites, profondes, matelassées, enrubannées de bois. Elles s'allongent, se retirent car funambules, elles jonglent avec le soleil et d'une à l'autre se renvoient ses rayons. Mes fenêtres sont ces yeux joyeux et transparents qui vous appellent et vous grisent…"

…"Je me faufile dans la pénombre. Avec un geste hiératique, j'allume une à une mes lampes à pétrole. Je m'assois, je regarde, j'attends . La lumière jaillit , tourbillonne, vacille sur les poutres, caresse voluptueusement les objets un à un, devient douce et caressante. Je me retrouve heureuse, bercée par l'odeur du pin, subjuguée par le silence de mes vieux murs "

Extraits de " plaidoyer pour une maison de pierre " de Suzanne Howard


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La note de Lolotte


Armés de casquettes, de baskets et caméras en bandoulière, les touristes envahissent les trottoirs de certaines rues de Québec. C'est une très belle ville...qui, bien qu'américaine, a un air bien de chez nous !

Changeons de quartier :
Yves, l'homme invisible, nous a fait rencontrer Mr Joli-Cœur, et Alain qui nous a présenté Guy qui nous a fait connaître Lucienne.
Bérangère nous a parlé de Pierre, et nous nous sommes débrouillés pour trouver Gitane.
Thierry nous a donné l'impulsion pour présenter notre aventure à la prestigieuse marina de Québec qui a accepté de nous héberger.
Les gentilles personnes de la délégation Wallonie Bruxelles nous ont permis d'utiliser leur téléphone.
Cher René, cher Gustave quel bons moments nous avons eu en votre compagnie.

Merci à vous tous Ô personnages haut en couleurs ( sans oublier nos chaussures qui en ont fait des kilomètres ! ).

Rendez vous à Longueuil en face de Montréal pour la prochaine escale.

 


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